| | | [ . Silent Rain . ] |  |
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Maxime
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Date d'inscription : 22/05/2008
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| Sujet: [ . Silent Rain . ] ![[ . Silent Rain . ] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Ven 23 Mai - 12:56 | |
| [ . Libre . ]
- Maxime longeait les murs. Il sauta par-dessus un muret, et arriva dans le cimetière. Etrange endroit, n'est-ce pas? Le jeune homme s'approcha d'une tombe. Celle de son meilleur ami, qui était mort il y a un an. Lücca, son ami, avait périt lors d'une escapade en montagne, en compagnie de Maxime. Les deux garçons faisaient de l'escalade, et la sécurité de Lücca a laché. Il est tombé dans le vide. C'est à ce moment là que Maxime est devenu un Ombre. Il s'était enfermé sur lui-même, et n'avait plus parlé qu'à son frère, sa seule famille. Maxime était devenu noir. Dans son coeur. mais il gardait quand même en lui des côtés bons, qu'i; avait lorsque son meilleur ami a disparut. Soudain, il plut. Une goutte gelée roula sur la joue de Maxime. On aurait pu croire qu'il pleurait. Son coeur était serré. Il avait mal. Il regarda la tombe. Il y avait écrit en lettres fines d'or :
Ici repose Lücca Bùlm. Paix à son âme.
Maxime inspira doucement. Il tremblait. Il leva la tête, et regarda le ciel étoilé. Il faisait nuit. Le jeune homme se releva, et posa un bouqte de fleurs sur la tombe de son ami. Il recula d'un pas, et murmura :
"Pardonne moi..."
Effectivement, un an plus tôt, il avait demandé à Lücca d'échanger leur sangle de sécurité car il n'aimait pas la couleur de la sienne. C'est bete, c'est vrai. Maxime aurait dû mourir à la place de Lücca. Leurs rôles avaient été échangés. Et Maxime regrettait. Tellement...
Maxime marchait entre les différentes tombes. Il se faufila derrière un arbre, et son pied se prit dans une racine qui dépassait. Il tomba, s'écroula sur la terre poussièreuse. Il releva la tête, murmura un plainet inaudible, et se releva. Soudain, il recula d'un mouvement brusque. Il était tombé nez à nez avec la tombe de sa soeur. Il savait qu'elle était un peu à l'éccart des autres, mais ne saiavit aps pourquoi. Le jeune homme passa la main sur l'inscription en lettres épaisses, pour enlever la poussière qui cachait le nom de sa soeur. Une photo était près du nom. Sa soeur avait presque 12 ans sur l'image. Maxime grimaça. sa soeur lui manquait. Il marcha vers un point d'eau, et remplit une bouteille. Il retourna alors sur la tombe, et arrosa les fleurs qui s'y trouvaient. La pluie continuait de tomber. Une larme s'accrochait aux cils de son oeil, et glissa, roulant sur sa joue froide. La goutte tomba sur la tombe. Maxime s'assit, et posa sa tête sur la tombe de sa soeur. Il lui murmura qu'elle lui manquait terriblement. Il faisait tellement froid que, au contact de la pierre glacée, ses larmes se transformèrent en pierres de cristal, translucides.
Maxime se releva. D'un coup de la main, il mit sa mèche sur le côté. Ses yeux étaient rouges. Il avait tellement mal au coeur.... C'était très dur pour lui de revenir ici, de voir les tombes de ses amis, de sa soeur... Il se frotta les yeux, et se releva. Il marcha vers l'entrée du cimetière, et s'assit sur le muret de l'entrée. Son regard se posa sur les différentes tombes, un regard triste.
Le bruissement des graviers se fit entendre derière lui. Il se retourna, et vit une ombre sur le mur...
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| | | | Safira Dragosh
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| | Sujet: Re: [ . Silent Rain . ] Ven 23 Mai - 16:18 | |
| Une fine silhouette aux cheveux noirs et raides, aux yeux en amande et teint jaunâtre leva les yeux. Elle se trouvait devant l’entrée du cimetière. Le cimetière. Elle le haïssait plus que tout au monde. Plus que les Ombres, plus que tout le reste. Dans cet espace clos, fermé par des murs, il y avait des morts. Certes sous terres, mais il y avait des morts. Leur tombe était froide, et la pierre glacée. Les inscriptions tombales gravées sur cette dernière suffisait à donner des frissons à n’importe quel être humain doué de sentiments. Encore plus à ceux qui ont perdu des êtres chers. Des êtres à jamais dans leur cœur. Et leur perte engendre un malaise, un vide et une tristesse telle que vous ne pouvez l’imaginer si vous n’avez pas été à leur place. Ce malaise, cette sensation de vide dans votre cœur. Ils sont toujours là sans l’être vraiment. Et vous, voulez mourir aussi pour effacer cette perte.
Son cahier serré contre sa poitrine, la jeune fille leva sa main droite. Ses gestes étaient lents, révélant une infime lassitude, ainsi qu’un soupçon de mélancolie. La paume de sa main chercha un instant le mur. Quand celle-ci entra en contact avec la pierre, elle se glaça. Ce mur, cette pierre. Tout lui rappelait le cimetière. Kiru caressa doucement le muret. Sa main gauche qui tenait toujours son précieux cahier se mit à trembler. Ce mur et ce cahier. Le cimetière. Tout ramenait à ses parents.
Ses parents décédés, tués, assassinés. Elle avait vu leurs deux cadavres pâles comme un linge, et cette affreuse image persistait dans sa mémoire depuis qu’elle avait 7 ans. Elle traînait et supportait ce passé depuis 8 années …
Lentement, la jeune fille avança pas après pas vers la première tombe. Certaines possédaient un nom, d’autres pas. Où avaient-étés enterrés ses parents ? Se trouvaient-ils ici, dans l’une de ses tombes anonymes ? Après tout, c’était un cimetière, il y avait des morts partout …
L’idée que Kiru marchait peut-être sur l’un de ces corps la pris d’assaut. Elle resserra son étreinte envers son précieux journal, et resta figée telle une statue durant une dizaine de secondes, avant de rependre possession de ses pensées.
Instinctivement, elle se dirigea vers un tombeau non fleuri, et s’assit sur la pierre glacée. Repliant ses genoux contre sa poitrine, elle posa doucement sa tête sur ces derniers, et ferma ses paupières. Le vent lui apporta quelques mèche rebelles qui glissaient de l’élastique dans les yeux. Ces mèches vinrent lui caresser les avants-bras, refermés sur ses tibias. Kiru était ainsi, assise sur le recueil d’un cadavre.
Sentant les larmes monter à ses yeux, la jeune fille inspira doucement, calmant son cœur battant de plus en plus vite. Elle devait partir. Traverser ce maudit cimetière. Le quitter. Ne plus jamais revenir ici.
Prise d’un élan brusque, elle se leva, et cheveux au vent, commença à courir dans les allées. Autour d’elle, elle voyait les couleurs pâles des fleurs séchées, ainsi que la couleur sombre des pierres tombales. Ne pas s’arrêter courir. Toujours.
Au bout de quelques minutes de courses, Kiru s’arrêta, épuisée. Ses pas se firent plus lents, jusqu’à finir par s’arrêter. Son sang se glaça. De ses pupilles foncées, elle avait cru voir quelqu’un. Elle n’était pas seule à pleurer les personnes disparues. Ou … Peut-être que cet inconnu n’était pas là dans cet unique but ? Tout cela n’était que plus angoissant.
De plus, elle ne connaissait personne. Qui était donc cet inconnu ? Inconnu, qui, encore pire, l’avait sans doute entendue lorsqu’elle courait et qu’elle avait fait bruisser les graviers tapissant le sol du cimetière ….
Pétrifiée, elle resta immobile, debout, en plein milieu de l’allée, son cahier toujours contre elle. | |
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